On remplissait mon verre de whisky, que je portais immédiatement à mes lèvres pour savourer la délicieuse liqueur. Ce début de soirée aurait pu se dérouler parfaitement, si Voigt, mon tendre et cher ami (et collègue de l’Agence) démon, cessait de parler de ses conquêtes éphémères. Cette fois-ci, d’après les bribes du monologue que j’avais entendu, c’était une jeune irlandaise – et surtout humaine, ce qu’il préférait par-dessus tout.
Pour la énième fois, je me demandais bien ce qui avait poussé le blond à vouloir fréquenter ce bar. Voigt était habitué aux boîtes de nuits et surtout aux coins VIP, entouré de danseuses dénudées. Il avait choisi un pub plutôt petit, et être à l’étroit avec des italiens, c’était une mauvaise idée. Ma tête me faisait mal depuis une bonne dizaine de minutes, et c’était encore pire avec l’autre qui n’arrêtait pas de parler. Je déposais mon verre contre le meuble, avant de plaquer ma main sur son épaule, le serrant.
– Tu te rends compte que je t’écoute qu’à peine, quand même ?
– Oui. Mais je pensais que les dragons avaient une bonne ouïe.
– Je suis une putain de wyverne, connard, m’exclamais-je, pas trop fort histoire de pas me faire passer pour un timbré. Et où est-ce que t’as lu cette connerie ?
– Je disais ça pour te faire chier.
Il ajouta après un silence, tout en s’armant d’un sourire en coin :
– Du con.
– Sac à merde.
A peine que j’eus le temps de déguster à nouveau mon whisky, qu’il reprit son histoire avec l’irlandaise. Puis, soudain, il s’arrêta. Il me tapota l’épaule et tandis que je le fusillais du regard, il me pointait une direction du doigt. Ça y est, il avait repéré quelqu’un et il en tombait amoureux. Je le voyais, à sa tête.
– Elle est où ? demandais-je, blasé.
– A six heures. Cheveux bruns. Yeux verts.
– Tu préfères pas les blondes, toi ?
– Mais regarde la !
Je levais les yeux au ciel et soupirais, pour finalement me retourner. Ce n’était pas très discret… mais ce n’était pas le genre de Voigt d’être subtile. Mes yeux cherchèrent la fameuse personne qui avait attiré l’attention de mon ami. Heureusement, il n’y avait qu’une brune et je la trouvais plutôt facilement.
– Pas mal.
En réalité, j’avais un peu trop bu et je n’arrivais pas à bien la discerner de loin.
– Magnifique, tu veux dire ! Je vais lui parler.
– Putain, Voigt, tu peux pas passer une soirée sans draguer ou quoi ? m’exaspérais-je en le voyant se lever.
Déterminé, il se dirigeait vers la jeune femme et je ne pus m’empêcher de soupirer avec gravité. Moi qui voulais passer une bonne soirée, voilà qu’il se mettait à faire la chasse aux humaines. Je pouvais très bien le laisser et faire ma vie avec mon verre, mais c’était agaçant de le voir draguer. Je décidais de le suivre et me fis un chemin parmi la foule. Il parlait déjà avec la fille. D’ailleurs, mon regard s’abattit sur elle, dorénavant je pouvais mieux la regarder. Plutôt grande, et… vraiment jolie, en fait.
De plus, un sentiment étrange s’était ancré en moi lorsque je m’étais approché. Je reniflais un bon coup, mais je n’étais pas sûr de ce que je sentais. C’était… une sorcière ? Je reconnaissais cette odeur entre mille. Les sourcils froncés, je me mis à l’insulter intérieurement dans ma propre langue. Pourquoi il y avait une putain de sorcière ici ? Sentir cette vermine me fit serrer la mâchoire. J’étais à présent proche d’eux.
– Voigt. Tu veux bien ramener tes fesses ?
– Oh, mais voilà donc mon ami ! Je te présente Aiden. Aiden, voilà Rosaria. C’est la première fois qu’elle vient ici, alors je me suis dit que, nous les habitués, pouvions faire connaissance avec elle.
C’était la première fois qu’on venait ici… ce sale menteur. Et il le faisait bien, en plus. Un sourire charmeur traversait son visage angélique, et je remarquais qu’il avait un peu déboutonné sa chemise blanche. Je lançais un regard noir vers la jeune femme, je voulais pas sympathiser avec une sorcière juste parce que Voigt voulait ajouter une conquête à sa liste. D’un côté, j’étais perturbé. Ce que je ressentais me déstabilisait.
– Ah ? fis-je enfin en la direction de la dénommée Rosaria, avec un sourire crispé. Tu m’as l’air un peu jeune pour traîner dans ce genre d’endroits.
– Oh, ça va, il faut profiter de sa jeunesse ! s’exclama Voigt, avant de me donner un rapide coup de pied.
Pourquoi est-ce que je l’avais suivi, merde ?
Pour la énième fois, je me demandais bien ce qui avait poussé le blond à vouloir fréquenter ce bar. Voigt était habitué aux boîtes de nuits et surtout aux coins VIP, entouré de danseuses dénudées. Il avait choisi un pub plutôt petit, et être à l’étroit avec des italiens, c’était une mauvaise idée. Ma tête me faisait mal depuis une bonne dizaine de minutes, et c’était encore pire avec l’autre qui n’arrêtait pas de parler. Je déposais mon verre contre le meuble, avant de plaquer ma main sur son épaule, le serrant.
– Tu te rends compte que je t’écoute qu’à peine, quand même ?
– Oui. Mais je pensais que les dragons avaient une bonne ouïe.
– Je suis une putain de wyverne, connard, m’exclamais-je, pas trop fort histoire de pas me faire passer pour un timbré. Et où est-ce que t’as lu cette connerie ?
– Je disais ça pour te faire chier.
Il ajouta après un silence, tout en s’armant d’un sourire en coin :
– Du con.
– Sac à merde.
A peine que j’eus le temps de déguster à nouveau mon whisky, qu’il reprit son histoire avec l’irlandaise. Puis, soudain, il s’arrêta. Il me tapota l’épaule et tandis que je le fusillais du regard, il me pointait une direction du doigt. Ça y est, il avait repéré quelqu’un et il en tombait amoureux. Je le voyais, à sa tête.
– Elle est où ? demandais-je, blasé.
– A six heures. Cheveux bruns. Yeux verts.
– Tu préfères pas les blondes, toi ?
– Mais regarde la !
Je levais les yeux au ciel et soupirais, pour finalement me retourner. Ce n’était pas très discret… mais ce n’était pas le genre de Voigt d’être subtile. Mes yeux cherchèrent la fameuse personne qui avait attiré l’attention de mon ami. Heureusement, il n’y avait qu’une brune et je la trouvais plutôt facilement.
– Pas mal.
En réalité, j’avais un peu trop bu et je n’arrivais pas à bien la discerner de loin.
– Magnifique, tu veux dire ! Je vais lui parler.
– Putain, Voigt, tu peux pas passer une soirée sans draguer ou quoi ? m’exaspérais-je en le voyant se lever.
Déterminé, il se dirigeait vers la jeune femme et je ne pus m’empêcher de soupirer avec gravité. Moi qui voulais passer une bonne soirée, voilà qu’il se mettait à faire la chasse aux humaines. Je pouvais très bien le laisser et faire ma vie avec mon verre, mais c’était agaçant de le voir draguer. Je décidais de le suivre et me fis un chemin parmi la foule. Il parlait déjà avec la fille. D’ailleurs, mon regard s’abattit sur elle, dorénavant je pouvais mieux la regarder. Plutôt grande, et… vraiment jolie, en fait.
De plus, un sentiment étrange s’était ancré en moi lorsque je m’étais approché. Je reniflais un bon coup, mais je n’étais pas sûr de ce que je sentais. C’était… une sorcière ? Je reconnaissais cette odeur entre mille. Les sourcils froncés, je me mis à l’insulter intérieurement dans ma propre langue. Pourquoi il y avait une putain de sorcière ici ? Sentir cette vermine me fit serrer la mâchoire. J’étais à présent proche d’eux.
– Voigt. Tu veux bien ramener tes fesses ?
– Oh, mais voilà donc mon ami ! Je te présente Aiden. Aiden, voilà Rosaria. C’est la première fois qu’elle vient ici, alors je me suis dit que, nous les habitués, pouvions faire connaissance avec elle.
C’était la première fois qu’on venait ici… ce sale menteur. Et il le faisait bien, en plus. Un sourire charmeur traversait son visage angélique, et je remarquais qu’il avait un peu déboutonné sa chemise blanche. Je lançais un regard noir vers la jeune femme, je voulais pas sympathiser avec une sorcière juste parce que Voigt voulait ajouter une conquête à sa liste. D’un côté, j’étais perturbé. Ce que je ressentais me déstabilisait.
– Ah ? fis-je enfin en la direction de la dénommée Rosaria, avec un sourire crispé. Tu m’as l’air un peu jeune pour traîner dans ce genre d’endroits.
– Oh, ça va, il faut profiter de sa jeunesse ! s’exclama Voigt, avant de me donner un rapide coup de pied.
Pourquoi est-ce que je l’avais suivi, merde ?