Rhys & Sofie
The little one not so little
Cela faisait quelques petites heures que Rhys se tournait et se retournait dans son grand lit, incapable de dormir. Ses yeux cernés jetèrent un rapide coup d’œil vers l’horloge, il était à peine deux heures du matin. C’était probablement parce qu’il avait pris l’habitude de travailler la nuit et d’être plongé dans le sommeil la journée. Selon Lily, c’était absolument mauvais pour sa santé, mais c’était soit être barman, soit… eh bien, rien du tout. Un ancien flic viré, ce n’était pas très populaire chez les patrons. Surtout à New-York, c’était carrément mal vu. De plus, c’était un loup-garou, selon sa thérapeute ces derniers vivaient étonnamment mieux dans la pénombre. Et il n’y avait pas que ça…
Depuis hier après-midi, une adolescente vivait sous son toit. Même lui, il n’y parvenait pas à y croire. C’était une drôle de rencontre et un personnage assez étrange, il n’en avait jamais vu des comme ça chez les ados. L’histoire était peut-être héroïque en elle-même, mais Rhys avait surtout agi parce qu’il avait eu pitié. La jeune fille se prénommait Sofie, devait avoir quinze ans maximum et agissait comme si la technologie était une première pour elle. Elle ne parlait pas du tout, Rhys se demandait même si elle était muette. Il l’avait trouvée près de la boîte de nuit où il bossait et avait fait déguerpir des gars qui voulaient plus qu’une amitié avec elle. Lui qui voulait tellement devenir papa avec son ex Emily, il se retrouvait à l’être avec une ado perdue et effrayée qu’il ne connaissait même pas.
Entre son regard apeuré vers les voitures qui passaient à côté d’eux, son air intrigué lorsque le loup avait sorti son téléphone et son cri de terreur en entendant le popcorn éclater dans le micro-ondes… ouais, c’était complètement bizarre. Rhys, en tant qu’ancien flic, avait quelques idées pas très concrètes, mais c’était toujours ça. Soit la pauvre adolescente avait été séquestrée ainsi que battue, soit… non, il n’avait pas autre chose. C’était sûrement ça. De plus, autre chose qu’il avait noté durant le trajet, c’était son odeur. Il n’y en avait justement aucune. Ça l’avait perturbé, mais il s’était dit que c’était sûrement une humaine à l’arôme… différent. Cela ne l’avait pas permis de l’aider, bien au contraire. Il lui avait offert une peluche koala, lui avait préparé une chambre en express et avait regardé Alice au pays des merveilles juste avant qu’ils aillent chacun dans leur pièce.
Rhys soupira. Le gallois n’avait aucune envie de la « donner » aux services sociaux. Il savait comment ils étaient, surtout ces américains. Ils aimaient décider de la vie d’autrui sans faire attention à la personne et Sofie, face aux voisins suspicieux, n’avait pas l’air de vouloir partir de là. Sa décision avait été prise, il prendrait soin d’elle. Lily allait probablement lui crier dessus et même voir Sofie d’un mauvais œil, mais il s’en fichait.
Lentement, alors qu’il était plongé dans ses pensées, il rejoignit les bras de Morphée. Vers sept heures du matin, l’alarme le fit sursauter, pourquoi il en avait mis une ? Il se redressa sur son lit, complètement fatigué et finit par se lever dix minutes plus tard, mou et baillant. Avant de réveiller la petite Sofie, il préféra cuisiner le petit déjeuner. En tant que personne qui prenait soin d’une ado, et qui avait l’air plus maigre que les autres, il se devait de bien la nourrir – et si sa mère apprenait qu’il avait sauvé une fille des griffes d’hommes étranges, elle aurait très certainement voulu qu’il lui fasse des plats délicieux. C’est ce qu’il fit donc. Concentré sur sa tâche, ce fut trente minutes plus tard qu’il termina les détails. Il déposa les assiettes et le repas sur la table, fier de lui.
Une fois devant la porte de la « chambre » Sofie, qui était en fait un bureau réarrangé, il toqua doucement, puis ouvrit légèrement pour laisser entrevoir sa tête crevée.
– Tu viens ? J’ai préparé le petit déjeuner. A moins que tu ne veuilles dormir plus, c’est pas grave, tu peux !
Il hésita à refermer, préférant attendre sa réponse avant de se rappeler que la jeune fille ne parlait pas.
– Je… il toussota. Je vais laisser la porte entrouverte, prends ton temps.
Depuis hier après-midi, une adolescente vivait sous son toit. Même lui, il n’y parvenait pas à y croire. C’était une drôle de rencontre et un personnage assez étrange, il n’en avait jamais vu des comme ça chez les ados. L’histoire était peut-être héroïque en elle-même, mais Rhys avait surtout agi parce qu’il avait eu pitié. La jeune fille se prénommait Sofie, devait avoir quinze ans maximum et agissait comme si la technologie était une première pour elle. Elle ne parlait pas du tout, Rhys se demandait même si elle était muette. Il l’avait trouvée près de la boîte de nuit où il bossait et avait fait déguerpir des gars qui voulaient plus qu’une amitié avec elle. Lui qui voulait tellement devenir papa avec son ex Emily, il se retrouvait à l’être avec une ado perdue et effrayée qu’il ne connaissait même pas.
Entre son regard apeuré vers les voitures qui passaient à côté d’eux, son air intrigué lorsque le loup avait sorti son téléphone et son cri de terreur en entendant le popcorn éclater dans le micro-ondes… ouais, c’était complètement bizarre. Rhys, en tant qu’ancien flic, avait quelques idées pas très concrètes, mais c’était toujours ça. Soit la pauvre adolescente avait été séquestrée ainsi que battue, soit… non, il n’avait pas autre chose. C’était sûrement ça. De plus, autre chose qu’il avait noté durant le trajet, c’était son odeur. Il n’y en avait justement aucune. Ça l’avait perturbé, mais il s’était dit que c’était sûrement une humaine à l’arôme… différent. Cela ne l’avait pas permis de l’aider, bien au contraire. Il lui avait offert une peluche koala, lui avait préparé une chambre en express et avait regardé Alice au pays des merveilles juste avant qu’ils aillent chacun dans leur pièce.
Rhys soupira. Le gallois n’avait aucune envie de la « donner » aux services sociaux. Il savait comment ils étaient, surtout ces américains. Ils aimaient décider de la vie d’autrui sans faire attention à la personne et Sofie, face aux voisins suspicieux, n’avait pas l’air de vouloir partir de là. Sa décision avait été prise, il prendrait soin d’elle. Lily allait probablement lui crier dessus et même voir Sofie d’un mauvais œil, mais il s’en fichait.
Lentement, alors qu’il était plongé dans ses pensées, il rejoignit les bras de Morphée. Vers sept heures du matin, l’alarme le fit sursauter, pourquoi il en avait mis une ? Il se redressa sur son lit, complètement fatigué et finit par se lever dix minutes plus tard, mou et baillant. Avant de réveiller la petite Sofie, il préféra cuisiner le petit déjeuner. En tant que personne qui prenait soin d’une ado, et qui avait l’air plus maigre que les autres, il se devait de bien la nourrir – et si sa mère apprenait qu’il avait sauvé une fille des griffes d’hommes étranges, elle aurait très certainement voulu qu’il lui fasse des plats délicieux. C’est ce qu’il fit donc. Concentré sur sa tâche, ce fut trente minutes plus tard qu’il termina les détails. Il déposa les assiettes et le repas sur la table, fier de lui.
Une fois devant la porte de la « chambre » Sofie, qui était en fait un bureau réarrangé, il toqua doucement, puis ouvrit légèrement pour laisser entrevoir sa tête crevée.
– Tu viens ? J’ai préparé le petit déjeuner. A moins que tu ne veuilles dormir plus, c’est pas grave, tu peux !
Il hésita à refermer, préférant attendre sa réponse avant de se rappeler que la jeune fille ne parlait pas.
– Je… il toussota. Je vais laisser la porte entrouverte, prends ton temps.
(C) MR. CHAOTIK